Vous envisagez de démarrer une entreprise, mais vous ne voulez pas prendre de risque financier. La stabilité en tant qu’employé vous convient, mais vous aimeriez avoir vos propres projets au sein de l’organisation pour assurer vos qualités de leadership et développer votre créativité et votre esprit d’initiative ? Vous pourriez être intrapreneur !
Le concept d’intrapreneur a été défini en 1976 par Gifford Pinchot. Celui-ci devrait permettre aux grandes entreprises de mieux encourager l’innovation et de saisir des opportunités que leur inertie naturelle pourrait autrement laisser passer.
Cela dit, entrepreneurs et intrapreneurs partagent certaines qualités : créativité, innovation, persévérance, discipline, autonomie. Dans les deux cas, ce sont des individus motivés, inspirés, passionnés et énergiques. La différence réside surtout dans le degré de risque pris par l’une des parties : le premier gère tout seul, le second bénéficie du soutien et des infrastructures de l’entreprise pour laquelle il travaille.
Un intrapreneur peut transformer des idées en activités concrètes au sein de son organisation, créant ainsi de nouveaux marchés, produits ou services, et parfois même créant une nouvelle entité. Dans certains cas, des employés dotés d’une forte initiative et de bonnes idées peuvent proposer des projets à la direction de l’entreprise. Dans d’autres cas, l’idée peut être initiée par la direction. Un nombre croissant d’entreprises, notamment dans les secteurs de la technologie, de la finance et des services, encouragent leurs employés à s’engager dans l’intrapreneuriat. En fait, il s’agit pour elle de profiter « de la déviance positive, individualiste et non programmable » d’individus dont certaines compétences créatives ne peuvent s’exprimer ou être perçues et valorisées dans le carcan et les routines de l’organisation classique d’une entreprise.
Cependant, l’intraprenariat peut s’opposer aux visions et aux indicateurs de performance ou de rentabilité à court ou moyen terme de l’entreprise concernant l’innovation.
D’où la nécessité pour les grandes entreprises de créer et maintenir un équilibre délicat entre organisation et désorganisation pour faire naître l’innovation !
Références :
Frédérique Blondel et Valentine Georget, « L’intrapreneuriat, un subtil équilibre entre organisation et désorganisation » [archive], sur The Conversation, 10 septembre 2023.
Armand Hatchuel, Gilles Garel, Philippe Le Masson et Benoît Weil, « L’intrapreneuriat, compétence ou symptôme ? Vers de nouvelles organisations de l’innovation », Revue française de gestion, vol. 35, no 195, 16 juin 2009, p. 159–174
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